Les récentes victoires du Real Madrid contre le Deportivo Alavés en Liga espagnole et contre Talavera en Coupe du Roi ont offert à l'entraîneur Xabi Alonso un peu plus de temps, mais elles n'ont pas réussi à dissiper les doutes croissants au sein du club. En effet, ces succès n'ont pas caché une réalité préoccupante aux yeux des décideurs : la performance de l'équipe ne s'améliore pas comme attendu, et le projet sportif manque de perspectives claires pour l'avenir.

Selon le journal espagnol "Marca", la direction du club n'évalue pas la situation à partir de certains matchs spécifiques, mais plutôt en considérant l'ensemble de la situation. Dans ce contexte, la confiance envers l'entraîneur reste faible, avec la conviction que le problème est plus profond que de simples difficultés passagères, et que l'équipe traverse une crise d'identité technique, où la capacité à convaincre fait défaut et un sentiment de fragilité domine dans la plupart des matchs.

Le journal a ajouté que le prochain match de Séville représente une nouvelle étape cruciale dans le parcours de Xabi Alonso. Par la suite, la direction devrait entamer une phase d'évaluation plus approfondie de la situation sportive, car les indicateurs actuels ne laissent pas présager un grand optimisme, à moins que l'équipe ne montre une réaction forte et immédiate sur le terrain.

En cas de réussite à l'examen de Séville, la Supercoupe d'Espagne deviendra l'épreuve décisive, où le Real Madrid n'aura qu'une seule option face à d'éventuels affrontements contre l'Atlético de Madrid et le FC Barcelone : la victoire, considérée comme le seul moyen de retrouver la confiance jusqu'à la fin de la saison.

Malgré une nette amélioration de l'engagement des joueurs et une montée du sérieux au sein du groupe, le plan de l'entraîneur n'a pas encore atteint une phase de stabilité. En effet, l'équipe a perdu une grande partie de sa personnalité, elle ne parvient pas à imposer son contrôle et semble vivre chaque match sur le fil du rasoir. Sans l'éclat du gardien Andriy Lunin et ses arrêts décisifs dans les derniers instants face à Talavera, la situation aurait été totalement différente, et probablement plus critique.

Dans les coulisses du club, l'impression qui prévaut est que Xabi Alonso n'est plus cet entraîneur qui avait rejoint le projet avec force et enthousiasme en mai dernier. La réalité actuelle reflète l'image d'un coach qui tente davantage de gérer les équilibres au sein du vestiaire plutôt que d'imposer ses idées techniques, ce qui a directement affecté sa présence et son autorité sportive.

Il est impossible de dissocier la situation de l'entraîneur du contexte général du Real Madrid cette saison, notamment en Liga, où l'équipe a reculé à quatre points du sommet après une série de résultats fluctuants. La crise de performance et de confiance est devenue une réalité quotidienne, épuisant les différentes parties du projet, avec Xabi Alonso en première ligne.

Dans un club qui ne reconnaît pas le concept de phase de transition et n'accepte que les résultats immédiats, Xabi Alonso se retrouve face à une course contre la montre, dans un climat d'urgence permanent, avec un avenir désormais conditionné à une réaction rapide et décisive sur le terrain.